Le statut de micro-entrepreneur est l’un des plus simples à gérer. Vous avez une comptabilité simplifiée mais pour que votre entreprise soit pérenne, il vous faudra prévoir les charges qui sont liées à votre développement. Voici une liste détaillée de ces postes de dépenses.
Comment calculer ses charges
Avant de décrire les types de charges, il est bon de savoir qu’en tant que micro-entrepreneur, vous ne pouvez pas les déduire.
Il y a plusieurs catégories de charges : les charges fixes et variables et celles liées à vos cotisations et impôts.
Calculez vos charges fixes
Les charges fixes sont des dépenses qui ne dépendent pas du volume de votre activité. Elles regroupent par exemple les postes de dépense suivants :
- les frais d’hébergement, comme le loyer d’un local commercial ou d’un espace de co-working
- Internet, la téléphonie
- l’électricité, l’essence ou le gaz
- l’achat de fourniture (papeterie, cartouche d’imprimante, etc.)
- les frais liés à votre communication (cartes de visite, flyer, etc.)
- votre rémunération
Les charges variables
Les charges variables fluctuent avec le volume de votre activité. Plus votre activité sera élevée, et plus vous aurez à investir dans ces postes.
A titre d’exemple, citons :
- les achats de fourniture
- les achats de produits destinés à être revendus
- les dépenses de logistique
- les frais de sous-traitance
- les commissions…
Les différentes cotisations sociales
De manière obligatoire, l’auto-entrepreneur cotise à des prestations sociales. Les taux sont fixes, s’appliquent sur votre chiffre d’affaires et varient en fonction de votre catégorie. Par exemple, si vous vendez des prestations de services BNC, le taux est de 22 %. Pour la vente de marchandises, le taux est de 12,8%. Si vous bénéficiez de l’ACRE, votre taux sera inférieur pendant un certain nombre d’années.
Ces cotisations vous permettent d’avoir droit à un certain nombre de prestations. Voici ce pour quoi vous cotisez :
- la couverture maladie / maternité /paternité
- la cotisation supplémentaire d’indemnité journalière
- la cotisation allocation familiale
- la cotisation retraite de base
- la cotisation au titre de la retraite complémentaire obligatoire
- la cotisation au régime d’invalidité et décès
- les CSG et CRDS
A noter que si votre chiffre d’affaires est nul, vous ne cotiserez pas : ce qui peut avoir une incidence sur le calcul de votre retraite, entre autres.
La contribution à la formation professionnelle de l’auto-entreprise
Depuis 2011, le micro-entrepreneur est assujetti à la CFP : Contribution à la Formation Professionnelle. Elle permet au cotisant d’ouvrir des droits à la formation. La CFP s’ajoute au taux de cotisation sociale. Dans l’exemple d’un prestataire de services, la CFP est de 0,2% et de 0,1% dans le cas des ventes de marchandises.
Les frais de chambres dus par l’auto-entrepreneur
Si vous êtes inscrits à la Chambre des Métiers et de l’artisanat ou si vous relevez de la Chambre de Commerce et d’Industrie, alors vous devrez vous acquitter d’une taxe pour frais de chambres consulaires dès la deuxième année d’activité. Le taux varie en fonction de la nature de votre activité : il est compris entre 0,007% et 0,48% de votre chiffre d’affaires.
La cotisation foncière des entreprises (CFE)
La CFE doit être payée à la fin de l’année. Cette taxe locale est calculée en fonction de la valeur locative des locaux occupés par la micro-entreprise à l’année N-2. C’est pour cela que la CFE est perçue à partir de la deuxième année d’exercice.
L’impôt sur le revenu
Le calcul de votre revenu net imposable dépend de votre chiffre d’affaires. Un abattement est automatiquement appliqué à celui-ci par l’administration :
- 71 % pour les activités de vente et de fourniture d’un logement
- 50 % pour les prestations de services relevant des BIC
- 34 % pour les activités des BNC
Si vous optez pour le prélèvement libératoire de l’impôt, vous paierez vos impôts en même temps que vos cotisations sociales au taux suivant :
- 1 % pour les activités de vente et de fourniture de logement
- 1,7 % pour les activités de prestations de services relevant des BIC
- 2,2 % pour les activités relevant des BNC
Voir l’article en bas de page pour en savoir plus.
Les contrats souscrits par l’auto-entrepreneur
Dans la majeure partie des cas, le micro-entrepreneur devra souscrire des assurances et d’autres contrats pour être en règle.
Les contrats d’assurance peuvent être obligatoires : cela dépend de votre activité. Citons la garantie décennale, la RC Pro ou encore l’assurance voiture professionnelle.
Le compte bancaire dédié peut représenter une autre source de dépense. Depuis la loi PACTE, vous n’êtes pas obligé d’avoir un compte dédié, si votre chiffre d’affaires est inférieur à 10 000€. Dans le cas contraire, s’il est supérieur pendant deux années consécutives à 10 000€, alors vous serez dans l’obligation d’ouvrir un compte dédié. Vous devrez débourser entre 5 et 30 € par mois en moyenne : cela dépend des conditions d’ouverture du compte et des services associés. Vos congés
Ce détail est souvent négligé lors du calcul de ses charges. Comme vous ne travaillerez pas pendant ces jours de repos, il est important de prendre en compte vos vacances lors du calcul de vos charges.
Quand payer ses charges
Pour payer vos cotisations et impôts, vous pouvez le faire mensuellement, trimestriellement ou annuellement. Cela dépend des options que vous aurez choisies lors de la création de votre entreprise.
Où payer les cotisations et les impôts
Vous pourrez les payer en ligne : sur le site de l’URSSAF, sur votre espace personnel. Vous serez amenés à configurer votre compte et à y renseigner vos coordonnées bancaires professionnelles.
Logiciel de gestion pour auto-entrepreneur
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Pour en savoir plus sur la CFE
Parmi vos charges, il y a la CFE. Si vous souhaitez en savoir plus sur les exonérations possibles, les obligations et le calcul du montant, n’hésitez pas à visiter notre page dédiée.
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