La promotion de l’entrepreneuriat et de la création d’entreprises est l’un des axes majeurs de la politique de développement de l’État. À cet effet, différents mécanismes d’accompagnement et de soutien ont été mis en place. Parmi ceux-ci figurent les aides financières. Découvrez les principales aides financières destinées aux auto-entrepreneurs ainsi que les conditions qui y sont relatives.
Aides financières destinées aux auto entrepreneurs : le crédit bancaire, le microcrédit, l’ADIE et le prêt d’honneur.
Le principal obstacle à la création, au développement et à la pérennité d’une entreprise est le manque de capitaux ou l’insuffisance de fonds propres. Le crédit bancaire auto entrepreneur est une forme d’aide financière aux entreprises. Cependant, il est généralement difficile d’accès aux indépendants. Outre la réticence des banques traditionnelles, le demandeur doit répondre à certaines conditions et fournir des garanties. Au nombre de celles-ci se trouvent l’assurance emprunteur, une mise en gage, un garant qui se porte caution, les derniers relevés bancaires, les derniers avis d’imposition, etc.
Le microcrédit
Le microcrédit est une forme de prêt plus flexible et plus inclusif. En règle générale, il nécessite peu de justificatifs de la part du demandeur. Ce crédit auto-entrepreneur permet de bénéficier rapidement d’une somme d’argent pouvant parfois aller jusqu’à 10 000 euros.
Certaines plateformes en ligne de mini crédit express permettent d’emprunter de plus faibles sommes d’argent avec une réception des fonds en 24 à 48h.
Le prêt d’honneur
Le prêt d’honneur est un prêt personnel accordé par des associations à but non lucratif aux auto-entrepreneurs. Les principaux acteurs du secteur sont : Initiatives France, Réseau Entreprendre et France Active. Le montant du crédit varie de 2000 à 50 000 €. Il est consenti à taux 0 %. La durée du remboursement varie de 2 à 5 ans. Aucune obligation de garanties ou de caution n’est requise pour en bénéficier. Le prêt d’honneur est l’équivalent d’un apport en fonds propres déjà constitués. Il augmente les chances d’obtenir plus facilement le financement bancaire.
L’ADIE
L’Association pour le droit à l’initiative économique (ADIE) demeure la référence en la matière. Reconnue d’utilité publique, cette association a vocation à financer les créateurs d’entreprises, d’accompagner les professionnels avant et après la création de leur entreprise, d’améliorer l’environnement institutionnel du microcrédit. Le montant du prêt peut atteindre 10 000 €, remboursable en 48 mois. Le taux d’intérêt est déterminé en fonction de la somme octroyée.
L’étude de la demande de crédit de l’ADIE se fait sur la base de trois principaux critères : le porteur du projet (compétences, expériences et motivations), le projet (pertinence et faisabilité) et la capacité de remboursement. La décision ultime intervient à la suite d’un ou de plusieurs entretiens avec un conseiller et le comité de crédit de l’ADIE.
Le fonds de solidarité pour les auto-entrepreneurs
Le fonds de solidarité est un dispositif d’aide financière qui s’adresse aux entrepreneurs indépendants ayant subi des pertes de chiffre d’affaires. La demande de l’aide peut se faire depuis son espace personnel du site des impôts, dans le courant du mois qui suit la perte de chiffre d’affaires et dans une limite de deux mois après. Les conditions d’éligibilité et le montant varient selon les mois. Le montant de l’aide de solidarité peut atteindre 1500 € pour une perte d’au moins 50 % le mois et 10 000 € pour les autoentrepreneurs (du secteur S1 ou S1 bis) ayant subi une perte d’au moins 20 %.
Les avantages fiscaux des autoentrepreneurs
Les autoentrepreneurs en phase à des difficultés, plus précisément ceux du secteur S1 ou S1 bis, ayant subi une perte de chiffre d’affaires d’au moins 15 % l’an ou 50 % sur un mois peuvent prétendre au dispositif de réduction de leurs cotisations. Ces derniers peuvent alors déduire de l’assiette de paiement des cotisations sociales l’intégralité du chiffre d’affaires des mois concernés.
Ils peuvent aussi bénéficier de remises d’impôt, c’est-à-dire un échelonnement ou un report des dettes fiscales. Ces exonérations concernent aussi les autoentrepreneurs du secteur S2. Elles restent valables jusqu’à la levée totale des mesures de restriction liées à la pandémie de la Covid-19. Pour rappel, le secteur S1 concerne les entreprises qui interviennent dans la culture, le sport, les loisirs et l’évènementiel. Les autoentrepreneurs dont l’activité est administrativement fermée sont du secteur S2.
Les aides pour débuter en tant qu’auto-entrepreneur
Outre les aides financières ci-dessus citées, les autoentrepreneurs peuvent également bénéficier de :
- L’ACRE : aide aux créateurs ou repreneurs d’entreprise : dispositif d’exonération de charges sociales sur la première année d’exercice ;
- l’ARCE : aide à la reprise ou à la création d’entreprises ;
- Nacre : aide à la rédaction et au montage d’un projet, à la structuration financière et au lancement effectif d’une activité.
Voilà une liste non exhaustive des principales aides financières destinées aux autoentrepreneurs.