Qu’elles soient financières, fiscales ou encore centrées sur l’accompagnement professionnel des indépendants, de nombreuses aides existent pour les entrepreneurs. Mais si ce régime si particulier fait souvent rêver les professionnels pour la liberté d’organisation qu’il propose, il faut aussi savoir développer son business. Car débuter son activité, c’est aussi faire des investissements financiers et donc débloquer des fonds. Des moyens que tous les jeunes entrepreneurs n’ont pas forcément et qui peuvent ainsi les freiner dans le développement de leur activité.
Alors, quelles sont les aides proposées ? Quel est l’accompagnement fourni ? Comment se lancer dans les meilleures conditions dans l’aventure qu’est l’entreprenariat ? On vous dit tout sur les informations à connaître pour débuter !
Les aides financières des entrepreneurs
Les aides financières conventionnées par l’Etat
Le Nouvel Accompagnement pour la Création ou la Reprise d’Entreprise (NACRE)
Le NACRE est un accompagnement financier géré par les régions qui offre la possibilité aux créateurs ou repreneurs d’entreprises d’être aidés durant une période de 3 ans. A l’aide de ce dispositif les entrepreneurs peuvent bénéficier d’un accompagnement dans la structuration financière de leur projet. En effet, en signant un contrat avec les administrations régionales, l’entrepreneur peut profiter d’un prêt à taux zéro (de 1000 à 10 000€) d’une durée maximum de cinq ans.
Le dispositif permet également un accompagnement dans le montage du projet grâce à la participation de professionnels. Pour en profiter de nombreuses conditions existent, toutes disponibles sur le site du service public.
Le Contrat d’Appui au Projet d’Entreprise (CAPE)
Indépendant du fonctionnement des régions, le CAPE propose aux créateurs ou repreneurs d’être aidés par des entreprises ou des associations dans le lancement de leur activité. Comme plusieurs autres dispositifs, l’aide apportée aux entrepreneurs est financière (fonds monétaires et matériels), mais pas seulement. En suivant un programme d’accompagnement (de création ou de reprise d’entreprise) pendant un an, les entrepreneurs se voient offrir la possibilité de valider complètement leur projet. Il leur est proposé de faire une étude de la faisabilité de leur projet, de mettre en œuvre toutes ses conditions de réalisation, et d’être accompagnés dans le développement de l’activité de l’entreprise.
Une solution rassurante à la fois sur le plan financier aussi bien que sur l’aide stratégique et organisationnelle qui est proposée.
Les aides financières proposées par les organismes privés
L’association pour le Droit à l’Initiative (ADIE)
L’ADIE est un organisme privé qui permet aux entrepreneurs ayant du mal à obtenir un prêt bancaire par leurs propres moyens à se faire aider. A l’aide de différents dispositifs tels que l’accès au financement par le NACRE, au prêt d’honneur ou encore au micro-crédit, ils financent les projets des créateurs. Chacun des dossiers est étudié avec soin afin de trouver la solution financière qui conviendra le mieux au type d’entreprise et à son activité.
Les aides sociales
Venant compléter les aides financières, les aides sociales permettent souvent aux personnes sans activité de se lancer à leur tour dans l’entreprenariat (création ou reprise d’entreprise) et de profiter de nombreuses exonérations.
L’Aide au Chômeur Créant ou Reprenant une Entreprise (ACCRE)
Parmi ces exonérations, l’ACCRE qui permet aux personnes sans activité d’être en partie exempts de cotisations sociales lors de leurs trois premières années d’activité. Une exonération partielle lorsque le revenu d’activité est entre 29 421€ et 39228€ ou bien totale lorsque le revenu d’activité est inférieur à 29421€ (hors CSG-CDRS, risque d’accident du travail, FNAL, formation professionnelle continue et versement transport). Des exonérations qui peuvent être complétées par d’autres aides fournies par l’état comme le NACRE ou encore l’ARCE.
L ’Allocation au Retour à l’Emploi (ARE)
Accordée aux personnes sans activité, l’ARE (Allocation au Retour à l’Emploi) est une aide qui leur permet de toucher des allocations financières tous les mois afin de mener à bien leur activité. L’entrepreneur peut ainsi développer et mener à bien son projet tout en étant soutenu par un revenu fixe.
L’Aide à la Reprise ou à la Création d’Entreprise (ARCE)
Si une personne bénéficiant déjà de l’ACCRE et de l’ARE souhaite donner un coup d’accélération au développement de son business elle peut recourir à l’ARCE. Cette aide permet en effet, de recevoir ses allocations chômage sous forme de capital (45% des droits à l’ARE). Un coup de pouce non négligeable pour accroître son business. Cependant, il faut bien penser stratégiquement le déblocage de cette aide, car l’ARCE ne peut être attribuée qu’une seule fois par ouverture de droits.
Les aides fiscales
Exonération temporaire de la Cotisation Foncières des Entreprises (CFE)
Valable durant la première année de création de l’entreprise, elle permet aux nouveaux entrepreneurs d’être exonérés sur la valeur des biens soumis à la taxe foncière. Cette exonération leur permet de se développer en limitant les dépenses et les risques. Pour en bénéficier il faut en faire la demande dans une déclaration Cerfa n°14187*08 avant le 31 décembre de l’année de début d’activité.
L’accompagnement et la formation des entrepreneurs
De nombreux organismes privés proposent quotidiennement leur soutien auprès des entrepreneurs qui se lancent. A l’aide de fonds privés et d’experts, ils apportent un soutien financier et un accompagnement professionnel dans l’ensemble de leurs démarches. Si certaines structures sont ouvertes à tous types de professionnels, certaines se spécialisent dans l’accompagnement des femmes ou de certains corps de métiers.
La chambre de commerce et d’industrie (CCI)
Les CCI, réparties sur toute la France et par régions, ont pour but d’aider les entrepreneurs dans le développement de leur projet. Elles proposent un accompagnement personnalisé des entrepreneurs afin de leur permettre d’acquérir les compétences qui leur permettront de construire le projet qui leur convient. Parmi les ressources offertes :
- Des conseils personnalisés
- Un écosystème favorisant le développement (experts, capital financier)
- Le partage avec d’autres entrepreneurs
- Formations, ateliers, rendez-vous individuels
L’agence pour la création d’entreprises (APCE)
Cette association œuvre pour l’aide à l’information, à l’accompagnement et au support technique et stratégique des entrepreneurs. En partie financée par l’Etat et par des fonds qui lui sont propres elle permet aux micro-entrepreneurs de bénéficier de nombreuses ressources. Composée de nombreux collaborateurs et experts consultants elle fournit et anime :
- Des publications et fiches pratiques destinées à répandre les bonnes pratiques
- De nombreux réseaux d’accompagnement pour aider à la formation et donner des outils de qualité
- Des études statistiques et de conjoncture
- Des missions d’étude
La Banque publique d’investissement (BPI)
La BPI se positionne comme un organisme privé financé par des partenaires bancaires, investisseurs région et des institutions pour permettre la croissance et l’internationalisation des entreprises. Elle offre plusieurs pôles d’accompagnement :
- Formation : université BPI Formation : université BPI
- Conseils : consultants pour éclairage stratégique et diffusion d’outils
- Mise en réseau : trouver des startups et groupes avec qui partager expériences et partenariats
- Prêts bancaires : prêts d’honneur et prêts à taux zéro pour les entreprises innovantes.
Les pépinières et incubateurs
Maillons importants dans le développement des entreprises, ces espaces leurs permettent de se tester et de se développer. L’incubateur sera généralement le premier lieu dans lequel les entrepreneurs pourront faire émerger leur projet et recevoir un soutien en termes de conseils et de financement.
Une fois le projet testé et créé, les entrepreneurs peuvent se développer dans ce que l’on appelle les pépinières d’entreprises. Destinées à aider le professionnel à faire grandir son business, elles fournissent généralement des locaux ainsi que des équipements dédiés afin de réduire vos coûts. Autre aspect majeur, elles permettent surtout l’accès à un réseau de partenaires pour faciliter l’accès au tissu économique local.
L’entrepreneur n’est pas seul
Si débuter son activité d’entrepreneur peut parfois sembler intimidant, il existe toutefois de nombreuses aides financières et offres d’accompagnement qui permettent de se développer en toute sécurité. Qu’il s’agisse de structures publiques ou privées, nombre d’entre elles s’adaptent aux projets des entrepreneurs pour les aider à grandir.
Pour les entrepreneurs qui souhaiteraient également se débrouiller seuls dans la gestion de leur activité sur les plans comptables et administratifs, des solutions digitales existent. Nous vous proposons par exemple de découvrir le logiciel de gestion intelligent Gest4U qui facilite vos démarches fiscales et vous permet d’économiser du temps et de l’argent au quotidien.